Les traitements lors de la ménopause : solutions hormonales, non-hormonales et naturelles

Sommaire

> Le traitement hormonal de ménopause

> Les compléments alimentaires pour la ménopause

> Les thérapies alternatives

> Les traitements spécifiques à certains symptômes

Lorsque la ménopause survient, quand les ovaires cessent de fonctionner en moyenne à l'âge de 51 ans après douze mois d'arrêt des règles, les femmes peuvent ressentir des symptômes (dans 85% des cas) qui peuvent altérer la qualité de vie de la femme. Il convient donc d’envisager un traitement. Dans cet article nous allons vous présenter les différents types qui existent, leurs effets et leurs contre-indications. Si vous êtes en périménopause, la période qui précède la ménopause et que vous cherchez des solutions, consultez plutôt cet article.

Commençons par différencier les différents types :

Il existe des traitements globaux (qui vont faire effet sur tous les symptômes de ménopause ou presque) et d'autres qui sont spécifiques à un symptôme.

Ensuite parmi ces deux familles il existe des traitements à base d'hormones, des médicaments non hormonaux et des traitements dits “naturels”.

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Les traitements globaux des troubles de la ménopause

Le traitement hormonal de ménopause (THM)

La plupart des symptômes de ménopause sont causés par la carence soudaine en oestrogène provoquée par la ménopause, lorsque les ovaires arrêtent de fonctionner. En effet à la ménopause le taux d'oestrogènes et le taux de progestérone chutent brutalement. Tous les organes du corps de la femme ont des récepteurs aux oestrogènes et peuvent donc souffrir de la ménopause, ce qui explique la grande diversité des symptômes et risques associés : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, de l’humeur, prise de poids, douleurs articulaires, sécheresse de la peau et des muqueuses… La carence en oestrogènes provoque également des maladies à moyen terme : une perte osseuse associée à un risque d’ostéoporose et une augmentation du risque cardiovasculaire.

Pour avoir une approche globale il est donc pertinent d’envisager l'utilisation d'un traitement à base d'hormones (estradiol et progestatif), le THM, étant donné que les symptômes sont dûs à la carence en oestrogène, réintroduire des oestrogènes dans l’organisme est une approche qui fait sens.

Le traitement hormonal de ménopause est constitué d’oestrogènes bio-identiques (estradiol, similaires à ceux naturellement produits par l’organisme). L'estradiol est présenté sous forme de gel à appliquer sur la peau (voie transdermique), et de progestérone naturelle prescrite souvent en comprimé. Pour trouver la bonne dose d'estradiol, demandez conseil à votre médecin.

Le progestatif n’a pas vraiment d’effet sur les symptômes mais il est prescrit pour contrebalancer le sur-risque de cancer de l’endomètre (muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus) provoqué par la prise d’oestrogènes. Chez les femmes qui n'ont plus d'utérus, le progestatif n'est pas nécessaire.

Une question qui revient souvent est de savoir si le traitement hormonal de ménopause (thm) augmente le risque de cancer du sein. L'utilisation du THM à la Française augmente très peu le taux de cancer du sein (pas plus qu’une consommation modérée d’alcool ou que le fait d’avoir eu ses règles jeune). Et la vérité est bien plus complexe : en réalité le THM peut accélérer la croissance d’un microcancer déjà existant mais ne va pas créer un cancer à partir de rien. De plus, il faut prendre en compte la santé dans sa globalité : pris en début de ménopause, le THM réduit les risques de maladies cardiovasculaires et le risque d’ostéoporose (maladie qui provoque une perte osseuse). En plus de cela, c’est le traitement le plus efficace pour améliorer la qualité de vie des patientes qui souffrent de symptômes de ménopause. Donc le plus souvent, la balance bénéfice-risque du THM est positive. Pour une patiente qui n’a pas d’antécédent personnel de cancer du sein (ou de certains accidents cardiovasculaires qui constituent une contre-indication stricte) et qui a des symptômes, le traitement va souvent être recommandé. Le fait qu’il y ait eu des cancers du sein dans la famille ne constitue pas une contre-indication à la prise d’un traitement hormonal de ménopause. Le THM est le traitement qui permet l'amélioration de la qualité de vie la plus importante chez la femme ménopausée symptomatique. La décision relative à l'arrêt ou la continuité du THM doit être réévaluée tous les ans avec le médecin.

Chez les femmes qui souffrent d’une insuffisance ovarienne précoce (ménopause qui survient avant l'âge de 40 ans), un traitement hormonal substitutif (THS - qui contient les mêmes composés que le thm) est nécessaire pour contrebalancer les risques provoqués par une carence oestrogénique survenue trop tôt. On parle de traitement hormonal substitutif (THS) car il se substitut aux hormones qui auraient dû normalement être produites par l'organisme encore quelques années.

Les compléments alimentaires pour la ménopause 

Si vous n’êtes pas éligible au traitement hormonal de ménopause ou que vous ne souhaitez pas prendre d'hormones (même si nous vous recommandons de bien vous informer à ce sujet), ou que vous souhaitez plusieurs approches complémentaires, vous pouvez vous tourner vers des compléments alimentaires pour soulager vos symptômes de ménopause. Il existe énormément de compléments alimentaires disponibles sur le marché. Parmi toutes celles qui existent, nous recommandons deux marques : MENOCIA, développé par le laboratoire CCD, et Sérélys. Ce sont deux compléments qui ont fait l’objet d’une étude d’usage ou d’une étude clinique dans le cas de Sérélys pour démontrer leur efficacité.

Ces compléments ont un effet sur plusieurs symptômes : les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les troubles du sommeil, la fatigue et les troubles de l’humeur. 

Leur efficacité provient de la présence d’extraits cytoplasmiques de pollen dans le cas de Sérélys, et d’ashwaganda, de safran, et de vitamines B6 et B9 dans le cas de MENOCIA. 

Les thérapies alternatives et conseils hygiéno-diététiques

De manière générale, toutes les méthodes de relaxation, pratiques d’activité physique, et bonnes habitudes nutritionnelles vont avoir un effet bénéfique sur les symptômes de ménopause. Il est également recommandé d’arrêter le tabac et de réduire sa consommation d’alcool et de café qui augmentent la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur. 

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Les traitements spécifiques à certains symptômes

Les traitements hormonaux en application locale pour traiter la sécheresse vaginale 

Les oestrogènes en application locale sont très efficaces pour traiter la sécheresse vaginale. Ils présentent un dosage faible et vont vraiment agir uniquement de manière locale sur la sécheresse vaginale ce qui fait qu’ils ne présentent pas les mêmes contre-indications que le THM car ils restent localisés dans les tissus vaginaux. Ils peuvent être utilisés conjointement avec un traitement local à base d’acide hyaluronique. Vos troubles sexuels et urinaires seront réglés rapidement avec ce traitement. Les oestrogènes en application locale vaginale doivent être prescrits par un médecin.

Les antidépresseurs faiblement dosés pour les bouffées de chaleur 

Les antidépresseurs ISRS (Inhibiteurs Sélectifs de Recapture de la Sérotonine) à faible dose ont démontré une efficacité dans le traitement des bouffées de chaleur. Ils peuvent être prescrits par le médecin chez des patientes qui ont des contre-indications strictes à la prise d’un traitement hormonal de ménopause.

Les nouveaux traitements pour les bouffées de chaleur 

On commence à comprendre de mieux en mieux le fonctionnement des bouffées de chaleur et notamment l’implication de certains neurones appelés KNDys. Ils se situent au niveau de l’hypothalamus dans la zone qui contrôle la thermorégulation. De nouvelles molécules qui bloquent ces neurones ont été développées. Le traitement, appelé fezolinetant, a reçu une autorisation de mise sur le marché en Europe et devrait être lancé en France courant 2025, avec un bon niveau d’efficacité sur la réduction des bouffées de chaleur. 

Les traitements non-hormonaux pour l’ostéoporose 

Les médicaments les plus fréquemment utilisés pour traiter l’ostéoporose (maladie des os qui augmente le risque de fractures) sont les bisphosphonates. Ils permettent de réduire l’activité des ostéoclastes, les cellules qui dégradent l’os. Le traitement hormonal de ménopause a lui aussi un effet protecteur sur la santé osseuse. 


Les thérapies naturelles spécifiques à un symptôme de ménopause 

Certains principes actifs naturels peuvent avoir un effet isolé sur un symptôme de ménopause. C’est le cas par exemple du safran pour réduire les troubles de l’humeur ou encore de la valériane pour améliorer la qualité du sommeil. 

Pour conclure, l'augmentation du risque de cancer du sein associée à la prise d'un THM est faible et il reste la solution la plus efficace pour améliorer la qualité de vie à la ménopause. Il présente également des effets bénéfiques sur la santé globale : réduction de la perte osseuse et du risque d'ostéoporose, réduction des risque cardiovasculaires. Le traitement local pour la sécheresse vaginale présente un risque encore plus faible donc il ne faut pas hésiter à le demander à son médecin. La ménopause peut-être une période difficile à traverser et trouver la bonne solution doit être une priorité.


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La baisse de libido

Le diagnostic est une question souvent posée par les femmes : comment savoir si je suis bien ménopausée ?... 

La sécheresse vaginale

Le diagnostic est une question souvent posée par les femmes : comment savoir si je suis bien ménopausée ?... 

Les douleurs articulaires

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