Gérer ses troubles de l'humeur

Le traitement hormonal

Au cours de leur vie, les femmes ont deux fois plus de chances que les hommes de faire une dépression. On peut donc raisonnablement penser que les hormones ont un rôle à jouer ! Et en effet, le traitement hormonal de la ménopause (THM) combinant oestrogènes et progestérone, en plus de soulager les bouffées de chaleur et le syndrome urino-génital, a un effet positif sur les troubles dépressifs mineurs dont peuvent souffrir certaines femmes.

Il est également efficace pour réduire l’anxiété chez les femmes ménopausées ainsi que pour réduire l’irritabilité. De nombreuses études ont montré que ce traitement améliore l’état psychologique et le bien-être des femmes !

Gérer ses troubles de l’humeur grâce aux antidépresseurs

Commençons par nous intéresser à la différence entre les troubles dépressifs mineurs et majeurs.

Selon la Obstetric and Gynecologic Clinic of North America, les deux syndromes reposent sur des états dépressifs et une diminution des centres d’intérêts et des sensations de plaisirs.

Mais dans le cas d’un état dépressif majeur, il faut ajouter au moins 3 symptômes supplémentaires parmi la liste suivante :

• Changement de poids et/ou perte d’appétit
• Insomnies ou hypersomnies
• Fatigue généralisée
• Sentiment d’être inutile ou de culpabilité exacerbée
• Difficultés à se concentrer
• Agitation psychomotrice ou au contraire ralentissement
• Pensées suicidaires récurrentes

Le diagnostic de dépression majeure doit être posé par un spécialiste, mais globalement on le différencie des troubles dépressifs mineurs en regardant la durée et le nombre de symptômes (comme par exemple la perte d’intérêt).

De nombreuses études ont tenté de prouver l’efficacité du traitement hormonal pour traiter les dépressions majeures, mais les études se contredisent et dans nombre d’entre elles, le groupe de patientes recevant le THM n’avait pas de meilleurs résultats que le groupe recevant un placebo. Pour l’instant, le corps médical continue donc à prescrire des antidépresseurs dans ce cas.

Des solutions naturelles / non-médicales qui ont aussi fait leurs preuves pour des troubles mineurs

Si vous n’êtes pas encore ménopausée ou que vous avez des contre-indications pour la prise d’un traitement hormonal de la ménopause (comme un historique personnel de cancer du sein) et que votre état ne nécessite pas une prise en charge via des antidépresseurs, vous pouvez vous tourner vers d’autres solutions :

La phytothérapie : le fenouil, l’actée à grappes noires, la mélisse officinale et le ginseng ont des effets positifs sur l’anxiété et l’irritabilité

L’acupuncture : une étude clinique de 2016 a évalué l’impact de l’acupuncture sur de nombreux symptômes de ménopause, l’anxiété en faisait partie. Après plusieurs séances par mois pendant 6 mois, les symptômes sont considérablement amoindris.

L’aromathérapie, et en particulier les huiles essentielles de lavande sont également relativement efficaces !

Si vous avez le temps, vous pouvez également vous rendre chez un psychologue, voire chez un psychiatre. Il existe différentes approches qui peuvent vous aider à vous sentir mieux : certains psychologues sont par exemple spécialisés en thérapies comportementales et cognitives (ce sont des exercices qui permettent de supprimer certains comportements nocifs). Cette approche s’est révélée très efficace dans le traitement de l’anxiété ou du syndrome dépressif mineur.

Et bien sûr, une alimentation de type régime méditerranéen, de la méditation et du sport peut aider à gérer ses troubles de l’humeur à la ménopause !

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Sources

[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6226029/

[2] https://womensmidlifehealthjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s40695-015-0002-y

[3] ​​https://www.researchgate.net/figure/Menopause-Rating-Scale-MRS-scores-and-prevalence-of-menopausal-symptoms-in-the-studied_tbl2_224834476