Équipe fondatrice

Tribune des fondatrices d’Omena à l’occasion

de la journée de la ménopause 2023

Récemment, et heureusement, beaucoup de progrès ont été faits sur la santé de la femme, à la fois en termes de communication, de politique, et d’innovation : cancer du sein, endométriose, post-partum…

Malheureusement la ménopause reste la grande oubliée.

Oubliée, parce que non pathologique, “pas vraiment grave”, parce que tabou, parce qu’ “un peu honteuse”.

C’était le constat que nous faisions, au moment de lancer Omena. 2 ans plus tard, nous faisons toujours le même constat.

Aujourd’hui, comme tous les 18 octobre, c’est la journée de la ménopause. C’est donc l’occasion pour nous d’exprimer notre ambition pour la prochaine année sur ce sujet tellement important.

Voici notre rêve, chez Omena, structuré en 5 points, pour faire bouger les choses sur le sujet de la ménopause. Vous nous rejoignez ? (Partagez ce message autour de vous 💪🏻)

#1 Que toute femme soit informée sur le sujet par un professionnel de santé

Aujourd’hui, il y a une carence de gynécologues en France. Ils n’ont pas le temps, ou parfois oublient, de parler de ménopause aux patientes, qui n’osent pas demander, ou parfois n’identifient même pas que leur mal-être est dû à la ménopause.

Car il y a 34 symptômes de ménopause, et le lien n’est parfois pas évident à faire.

Pour citer une femme politique belge, Gwendolyn Rutten : “J’étais dans la voiture et j’ai pleuré à chaudes larmes. Non pas de tristesse, mais de soulagement”, confie-t-elle. “Pour la première fois depuis un an, j’ai su que je ne devenais pas folle. Et pour cause, je venais de recevoir le diagnostic. J’entrais en préménopause”.

Le diagnostic est rassurant pour les femmes, et il est la première étape de la prise en charge.

Un très bon article du monde paru ce week-end décortique cette méconnaissance et à notre sens, devrait aussi intéresser et concerner toutes les femmes (et les hommes 😉)

#2 Que toutes les femmes symptomatiques soient accompagnées dans la gestion de leurs symptômes

L’an dernier au congrès médical du Gemvi (la société savante de la ménopause), le Dr Letombe avec qui nous travaillons, présentait une patiente qui souffrait d’une sécheresse vaginale non traitée, qui avait traîné et en était devenu pathologique. La patiente ressentait des douleurs et ne pouvait plus avoir une vie intime normale, mais n’en avait pas parlé à son médecin.

Pourtant, il existe un traitement très efficace pour ça (un gel aux oestrogènes local) et c’est le cas pour quasiment tous les symptômes.

Autres exemples : le traitement hormonal de ménopause (à date le traitement le plus efficace contre les bouffées de chaleur) est sous-prescrit en France, comme très bien expliqué par notre gynécologue référente dans cette vidéo, à cause d’une étude clinique américaine fallacieuse datant de 2001.

Ou encore : l’activité physique est un moyen très efficace de réduire certains symptômes de ménopause comme l’anxiété, les sautes d’humeur ou encore les douleurs articulaires.

Mais les médecins n’ont pas le temps d’expliquer aux femmes comment s’y prendre.

Rediriger chaque femme, de façon personnalisée, vers le bon plan de traitement est au coeur de notre proposition de valeur chez Omena.

#3 Que plus aucune femme n’ait honte de parler de ménopause

Si certaines femmes n’en parlent pas à leur médecin, c’est parce qu’elles ont honte, peur de déranger. D’autres n’en parlent pas non plus à leurs amies, ou à leur conjoint.

Dans d’autres pays, des figures “role model” ont pris la parole sur ce sujet (comme la femme politique en Belgique, ou comme Oprah Winfrey ou Gwineth Paltrow aux USA).

C’est l’impulsion dont la France, et plus généralement l’Europe de culture latine, bien plus pudique sur les sujets de santé féminine, a besoin.

Nous voulons, avec Omena, participer à ce mouvement sociétal de fond. C’est pourquoi nous avons lancé

le podcast Ménopausées pour faire parler des figures publiques (comme l’ex-ministre Agnès Buzyn, ou la mannequin Caroline Ida) de ménopause. (Si vous connaissez des personnalités prêtes à en parler, parlez nous en 😉)

#4 Que toute entreprise mène une réflexion sur le bien-être au travail pour les femmes en (pré)ménopause

Souvent entendu dans la bouche de nos utilisatrices : “le plus dur, avec les bouffées de chaleur, c’est quand elles arrivent en réunion.

Tu dois avoir l’air professionnelle et convaincante, et là tu deviens toute rouge et tu sues à grosses gouttes en public”

Là encore, nos voisins anglo-saxons sont en avance, l’une de nos utilisatrices a d’ailleurs eu le réflexe de s’inscrire aux sessions organisées par les DRH anglo-saxonnes de sa firme multinationale, l’équipe Française n’ayant encore rien implémenté.

Si vous êtes DRH d’une entreprise, réfléchissez à une action en interne à mettre en place pour la (pré)ménopause : une conférence, un groupe de parole… Un peu comme la mise à disposition de tampons sur le lieu de travail pour le sujet des règles - un moyen simple et efficace pour que les salariées se sentent à l’aise et entendues, mais sans les stigmatiser.

#5 Que le gouvernement et les institutions s’emparent du sujet

Depuis que le gouvernement a fait de l’endométriose son sujet principal de combat pour la santé de la femme, il se passe vraiment des choses. C’était pareil pour le cancer du sein, avec l’initiative Octobre Rose.

Et si la ménopause, qui concerne ou concernera 100% des femmes était le prochain sur la liste ?

La première initiative serait peut-être de former d’avantage les médecins sur la ménopause. Et hop, la boucle est bouclée avec le point #1.

Finalement, en relisant ce texte, notre rêve structuré en 5 points ressemble presque à une roadmap. On s’y met ? Vous nous rejoignez ?

(Si vous connaissez des personnalités qui pourrait parler de ménopause de façon publique, des médecins ou professionnels de santé intéressés pour rejoindre le mouvement, des personnalités politiques prêtes à aller dans ce sens, ou simplement que vous êtes une femme intéressée par la (pré)ménopause, n’hésitez pas à nous écrire à contact@omena.app 💌)

Mathilde, Jane, Hahyeon, Michael, Laure et Siham (toute l’équipe Omena 💛)