Sommaire
> Sécheresse vaginale : symptôme, causes et questions fréquentes
> Statistiques sur la sécheresse vaginale
> Solutions contre la sécheresse vaginale
> Comment hydrater son vagin à la ménopause ?
La sécheresse vaginale est un symptôme fréquent de la ménopause et de la périménopause. Si vous en souffrez, vous savez que ce n’est pas anecdotique. Ce symptôme impacte votre épanouissement sexuel, votre confort intime et parfois même, votre équilibre psychique.
Dans cet article, on vous explique comment reconnaître les premiers signes de sécheresse vaginale et quels sont les bons réflexes à adopter.
La sécheresse vaginale est un symptôme qui peut être très gênant pendant les rapports sexuels, mais aussi au quotidien. Certaines femmes rapportent ainsi par exemple des irritations ou des démangeaisons qui apparaissent dès qu’elles se mettent en mouvement ou portent un pantalon près du corps.
Parfois, la sécheresse vaginale se voit même à l'œil nu : les lèvres sont atrophiées, elles sont plus claires (alors que normalement elles doivent être roses).
Elle fait partie d’un syndrome plus englobant appelé syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM).[1] Les tissus et les muqueuses autour des organes sexuels sont atrophiés et la sécheresse vaginale s’accompagne parfois d’infections urinaires. Pour cause : la fragilisation des tissus.
La sécheresse vaginale (ou atrophie vaginale) est causée par 2 phénomènes simultanés provoqués par la diminution de la production d’œstrogènes :
1. La détérioration des tissus vaginaux
La chute d'hormones provoque la baisse de la vascularisation des tissus qui deviennent donc plus fins, plus secs et moins élastiques au quotidien. Par ailleurs, cette baisse de la vascularisation amène l’afflux de sang aux tissus du vagin à être moins fort en cas d’excitation.
Or, cet afflux de sang permet au plasma de filtrer à travers la paroi vaginale (phénomène qu’on nomme transsudation). Il y a ainsi moins de ce “lubrifiant naturel”.
2. La baisse de performance des moyens naturels d’hydratation et de lubrification intime
La diminution de la production d’œstrogènes provoque aussi la baisse de la production de glaire cervicale par les glandes du col de l’utérus, et on peut ainsi perdre de son effet hydratant.
En conclusion, l’amincissement des tissus, la perte d'élasticité et la réduction des sécrétions peuvent ainsi amener à des microlésions au moment des relations sexuelles, et parfois gêner lors de mouvements quotidiens.[2]
Par ailleurs, au moment de la ménopause, la flore de protection vaginale diminue, ce qui peut favoriser certaines infections. En effet, l’amincissement de la couche superficielle du vagin induit une modification de la flore bactérienne locale, et crée un environnement plus propice au développement de certaines bactéries.
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Au-delà de l’inconfort, la sécheresse intime peut provoquer de nombreux troubles :
Les muqueuses intimes ne sont plus suffisamment hydratées et saines et ne parviennent pas à maintenir un bon pH local. L’ensemble des traitements et solutions de prises en charge proposées vise donc à réhydrater ces tissus et les aider à retrouver une bonne élasticité. Cela passe souvent par une prise en charge médicamenteuse mais aussi par une adaptation de votre hygiène de vie.
Par exemple, si vous souffrez d'incontinence urinaire, nous avons conçu un programme d'exercices de renforcement du périnée. C’est dispo dans l'application Omena !
Les conséquences de la sécheresse vaginale ne sont pas seulement physiques, elles sont aussi psychologiques. La sécheresse vaginale peut avoir un effet très négatif sur la libido puisque les rapports sont moins confortables, voire plus douloureux.
L’incontinence urinaire qui peut être associée peut provoquer un complexe, vous faire perdre confiance en vous, en votre féminité et en votre corps.
« Parmi les manifestations physiques, il y avait aussi la sécheresse vaginale qui enlevait une forme de plaisir dans la sexualité… La phase de transpiration nocturne a été un moment que j’ai très mal vécu. On n’a pas envie qu’on vous touche quand vous êtes comme ça [...] Aujourd'hui, j’aime moins mon corps et quand je me regarde, je ne me reconnais pas. »[3]
Si vous souffrez d’une baisse de libido, la sécheresse vaginale est le symptôme numéro 1 à régler pour espérer reprendre une vie sexuelle de qualité et retrouver des moments intimes plaisants, seule ou avec votre partenaire.
N’hésitez pas à communiquer pendant les rapport avec votre partenaire. Ensemble, vous trouverez des positions plus confortables ou des alternatives pour vos moments intimes.
L’application Omena recense de nombreux conseils créés par notre sexologue et notre gynécologue, qui pourront vous aider à retrouver un désir sexuel et une libido satisfaisante. Par exemples :
En fait, les tissus du vagin ne sont pas les seuls à être riches en récepteurs œstrogéniques : d’autres tissus peuvent ainsi être affectés par la baisse de la production d’œstrogènes au moment de la ménopause.
On parle notamment du tiers inférieur du vagin et de son vestibule, mais aussi des lèvres, de l’urètre et de la vessie. La sécheresse n’est donc pas nécessairement limitée au vagin, et on parle d’ailleurs maintenant parfois de Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause (ou SGUM).
La sécheresse vaginale est un symptôme de ménopause relativement tabou, que les femmes abordent moins avec leur médecin que les bouffées de chaleur ou les troubles de l'humeur par exemple, car il relève de l’intime et car elles peuvent se sentir gênées.
Pourtant ce symptôme est bien commun ! Après l’installation de la ménopause, autour de 30 à 50% des femmes [4] ont de la sécheresse vaginale, mais ce symptôme est moins fréquent pendant la périménopause (quand il concerne quand même 15% des femmes).
La sécheresse vaginale apparaît à la ménopause car elle est le résultat des nombreux changements qui s’opèrent dans votre corps durant cette transition, notamment des changements hormonaux.
Le corps ne produit plus les hormones sexuelles féminines (œstrogène et progestérone). Or, ce sont les œstrogènes qui participent à la bonne lubrification des muqueuses vaginales !
Les cellules de vos organes génitaux sont équipées de récepteurs hormonaux et la carence induite par la ménopause provoque un dysfonctionnement.
Trop de femmes ont tendance à considérer que la sécheresse intime est normale, que c’est un symptôme mineur de la ménopause. Ce n’est pas le cas, et ce n’est pas une fatalité. N’hésitez pas à en parler à votre gynécologue ou à votre médecin généraliste !
Certes ce n’est pas une maladie mais c’est une condition médicale qui doit être traitée car elle altère fortement votre qualité de vie : elle provoque des douleurs, elle dégrade votre sexualité et votre confiance en vous et peut causer des infections.
Votre gynécologue pourra vous prescrire différents traitements comme le traitement hormonal qui contient des œstrogènes, à appliquer localement sur les parois du vagin ou encore d’autres produits comme des hydratants vaginaux à base d’eau et d’acide hyaluronique pour rétablir la bonne hydratation des muqueuses.
Enfin, pour les rapports sexuels, munissez-vous d’un bon lubrifiant ! Il permet d’avoir une lubrification sur le moment et de profiter de rapports plus satisfaisants. N’hésitez pas à ouvrir le dialogue avec votre partenaire pour qu’il ou elle soit acteur de votre plaisir.
“Aujourd’hui les femmes de 50 ans et plus assument leur vie sexuelle [...] elles souhaitent que cette période de transition puisse être vécue sereinement, rester actives professionnellement et sexuellement. Toutefois, si les femmes ménopausées abordent facilement le sujet de la sécheresse intime avec leur médecin, elles ont plus d’appréhension à aborder le sujet avec leur partenaire. Un dialogue pourtant essentiel pour traverser cette étape et limiter les conséquences sur la vie de couple.” [5]
Ne confondez pas lubrifiant et traitement hormonal localisé. Le traitement hormonal est une approche long terme qui vous permettra de retrouver une bonne lubrification et une bonne hydratation des muqueuses.
Dans l'appli Omena nous vous proposons deux articles complets qui détaillent les solutions pour lutter contre la sécheresse vaginale au moment de la ménopause :
En résumé, pour traiter l'atrophie vulvo-vaginale (et donc la sécheresse vaginale), les traitements possibles sont :
Le traitement hormonal de ménopause administré en voie locale (sur les muqueuses directement) sous forme de gel : les œstrogènes présents dans le traitement viennent soulager la sécheresse vaginale de façon très efficace.
En voie locale (pour traiter la sécheresse vaginale), le traitement hormonal est très peu contre-indiqué. Les résultats seront visibles assez rapidement.
Cependant, si les muqueuses sont trop desséchées, le traitement hormonal ne pourra pas pénétrer dans les tissus. Il faut donc le prescrire en même temps qu’un hydratant vaginal pour rétablir un premier niveau de trophicité des tissus.
Si vous ne souhaitez pas prendre de traitement hormonal pour soulager votre sécheresse vaginale, il existe également des hydratants et des lubrifiants naturels qui pourront vous soulager.
Certaines crèmes et lubrifiants vaginaux à base d'acide hyaluronique sont à appliquer sur la vulve et les muqueuses vaginales pour soulager les irritations et sensations de tiraillement.
Ils existent aussi sous forme d'ovules à insérer dans le vagin le soir avant de dormir et font effet pendant la nuit. Vous ne ressentez aucune douleur ni inconfort.
Si la gêne n’est présente que pendant les rapports, n’hésitez pas à utiliser un lubrifiant. Vous en trouverez à base d’eau, de silicone ou d’huiles végétales. Assurez-vous qu’il soit compatible avec les préservatifs si vous en utilisez.
Pensez aux traitements physiques, comme le laser par exemple, qui se pratiquent en plusieurs séances chez un spécialiste. Certains gynécologues proposent des séances dans leur cabinet.[6]
Rappelons ici que s'il est nécessaire, en cas de sécheresse vaginale, de consulter un spécialiste (gynécologue) et d'hydrater vos muqueuses, il n'est en aucun cas recommandé de nettoyer votre vagin. Les douches vaginales déséquilibrent la flore vaginale ce qui aurait pour effet de provoquer des infections urinaires ou des mycoses. C'est exactement ce que l'on souhaite éviter !
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Amytis Heim
Gynécologue médicale
Sources
[1] Syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). RPC les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, Volume 49, Issue 5, May 2021, Pages 394-413
[2] Ménopause : ressentis et attitudes des femmes vis-à-vis de la sécheresse vulvo-vaginale. étude auprès des femmes ménopausées âgées de 50 ans et plus, Alexa Tessier, École des sages-femmes de Rennes, 2024
[3] Bouffées de chaleur, le podcast de la ménopause, avec Anna Roy, Témoignage de Véronique, 2025
[4] Rapport de la mission parlementaire sur la ménopause en France, 2025
[5] Sécheresse Intime à la ménopause, Bivea Médical
[6] Le laser pour traiter la sécheresse vaginale en cancérologie, Retour d’expérience à l’Institut Gustave Roussy, 2024

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