Atrophie vaginale à la ménopause : explication et traitement

Sommaire

Quels sont les symptômes de l'atrophie vaginale ?

Atrophie vaginale : traitements hormonaux, non hormonaux et conseils

Entre 45 ans et 55 ans, les femmes expérimentent une transition importante dans leur système hormonal. Les taux d’œstrogènes et de progestérone (hormones sexuelles féminines) chutent pour atteindre des niveaux très bas. On parle de ménopause lorsque vous expérimentez ce bouleversement et que vous n’avez pas eu vos règles pendant 12 mois. L’âge moyen de la ménopause est estimé à 51 ans en France. [1]


Cette période s’accompagne d’un ensemble de symptômes psychiques, métaboliques et physiques : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, irritabilité, sécheresse vaginale, atrophie vaginale… 


L’atrophie vaginale fait partie d’un groupe de symptômes génitaux rapporté sous le nom de SGUM (Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause). Cela impacte directement votre confort au quotidien mais aussi vos rapports sexuels et votre épanouissement intime.


Omena vous explique comment reconnaître l’atrophie vaginale et comment en apaiser les symptômes pour retrouver la qualité de vie que vous méritez.

Qu’est-ce que l’atrophie vaginale de la femme ménopausée ?

L’atrophie vaginale est liée directement à une déficience en œstrogènes : les femmes ménopausées ou en périménopause y sont donc particulièrement exposées. L’atrophie désigne la détérioration de la paroi vaginale qui s’amincit et s’assèche progressivement. 


Une femme ménopausée sur deux souffre d’atrophie vaginale, mais les symptômes varient d’une femme à l’autre. Certaines parlent d’un vrai inconfort au quotidien, les empêchant parfois de mener leur vie personnelle, professionnelle, affective et sexuelle à bien. D’autres, à l’inverse, ne rencontrent aucun désagrément. 


Vous n’êtes pas certaine de souffrir d’atrophie vaginale ? Certaines conséquences du SGUM peuvent s’observer à l'œil nu : vos poils pubiens sont plus clairsemés, les lèvres sont plus pâles et minces, de petites tâches blanches se forment sur vos muqueuses… [2] N’hésitez pas à observer votre anatomie pour mieux comprendre les réactions de votre corps.


La prévalence de l’atrophie vaginale chez la femme ménopausée est pour l’instant sous-estimée mais tend à augmenter avec le temps. Si certains signes vous inquiètent, n’hésitez pas à en parler à un médecin.

Quels sont les symptômes de l'atrophie vaginale ?

Sécheresse vaginale et conséquences sur la vie sexuelle 


La sécheresse vaginale est un symptôme notable de l’atrophie vaginale. C’est souvent le premier signe qui alerte les femmes et les conduit à consulter un professionnel de santé. La sécheresse vaginale est une manifestation bien connue du SGUM qui s’accompagne souvent d’irritations, de sensations de brûlure ou de démangeaisons. 


Si vous souffrez ou avez déjà souffert de cela, vous savez que ce symptôme a un retentissement important sur vos rapports sexuels, mais aussi dans vos mouvements quotidiens. Parmi les femmes victimes d’atrophie vaginale, une sur deux rencontre des problèmes dans sa sexualité. [3]


Lorsque le vagin n’est pas suffisamment lubrifié pour permettre un rapport pénétratif, on parle de dyspareunie. La muqueuse est sèche, enflammée, parfois contractée et toute tentative de pénétration peut être douloureuse. L’atrophie vaginale a un écho au-delà de la simple pénétration : les rapports sexuels sont moins fréquents car moins satisfaisants et votre libido est directement impactée. Vous pouvez même observer des saignements pendant ou après les rapports. 


La dyspareunie, féminine ou masculine, ne résume pas les douleurs pelvi-périnéales sexuelles. Ces dysfonctions sexuelles affectent significativement la qualité de vie et sont la source de difficultés psycho-sociales et relationnelles.” [4]


Même si l’atrophie vulvaire est une conséquence attendue du vieillissement et de la ménopause, vous n’êtes pas obligée d’en subir les conséquences et de vous résigner. Il existe des solutions pour soulager les douleurs, retrouver un confort intime et vous aider à retrouver une sexualité épanouissante, quel que soit votre âge.

Symptômes physiques de l’atrophie vaginale


La paroi de votre vagin est tapissée de cellules qui ont plusieurs fonctions : lubrifier votre appareil génital et le protéger des bactéries, entre autres. Ces cellules sont entretenues et renouvelées par l’action des œstrogènes. Lorsque votre taux d’œstrogènes chute à la ménopause, la paroi de votre vagin s’amincit et se fragilise considérablement. 


Ce phénomène se traduit de plusieurs manières : 

  • des sensations d’irritation ou de brûlure
  • des démangeaisons autour de la partie génitale, 
  • une envie fréquente d’uriner, même pendant la nuit, ce qui vient aggraver les troubles du sommeil
  • une plus grande exposition aux infections urinaires.


Notez que ces symptômes peuvent aussi apparaître dans d’autres cas de figure, en dehors de la ménopause. Par exemple, si vous êtes traitée pour un cancer, une dépression ou si vous vivez une ménopause induite, l’atrophie vaginale peut aussi se manifester. Nous vous invitons donc à vous rapprocher d’un professionnel de santé pour mettre en place une prise en charge adaptée à votre situation spécifique.

Quelles peuvent être les complications de l’atrophie vaginale ?


S’il n’est pas pris en charge, le syndrome génito-urinaire de la ménopause progresse et prend de l’ampleur. Les douleurs et sensations de brûlure peuvent s’aggraver et devenir chronique, certaines femmes souffrent même de fissures ou micro-déchirures qui rendent la miction très douloureuse. 


À long terme, un SGUM non traité peut avoir d’autres conséquences plus importantes : 

  • dégradation de la flore vaginale et du pH (vaginites à répétition), 
  • diminution de la flore lactobacillaire protectrice,
  • troubles urinaires qui s’aggravent (cystites récidivantes),
  • rétrécissement vaginal (sténose).


Dès l’apparition des premiers signes de l’atrophie vulvaire, nous vous invitons à en parler à un professionnel de confiance. Si vous avez du mal à vous livrer sur votre intimité, évoquez les symptômes, votre inconfort et mettez votre médecin sur la voie. Il ou elle vous guidera vers le bon diagnostic et la bonne prise en charge

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Atrophie vaginale : traitements hormonaux et non hormonaux 


Le THM permet-il de soulager l’atrophie vaginale ? 


Si vous souffrez d’atrophie vaginale, et plus largement de SGUM, votre médecin peut vous recommander un traitement hormonal. Le traitement hormonal de la ménopause (ou THM) est souvent indiqué pour pallier l’ensemble des symptômes incommodants de la ménopause, et en particulier les troubles climatériques.


Il s’agit d’une approche globale qui vise à améliorer votre qualité de vie au quotidien mais dont l’efficacité sur le SGUM reste à prouver. Le but n’est pas de reformer la paroi vaginale mais d’apporter une réponse aux symptômes causés par la chute d’œstrogènes

Selon le dernier rapport de l’Inserm, seulement 6% des femmes ménopausées suivent un traitement hormonal. [1]

Application locale d’œstrogènes en réponse au SGUM 


Pour apaiser les symptômes de SGUM, la plupart des femmes se tournent vers des traitements symptomatiques. Pour soulager votre atrophie vaginale, vous pouvez donc choisir d’appliquer un produit à base d’hormone sur vos parties génitales. 


Les œstrogènes vaginaux existent sous différentes formes : 

  • Sous forme de crème à appliquer directement dans le vagin, jusqu’à 3 fois par semaine. 
  • Sous forme d’un anneau souple d’estradiol à insérer dans le vagin et à changer tous les 3 mois.
  • Sous forme de comprimé ou de gel d’estradiol à insérer dans le vagin 2 fois par semaine. 


Il existe aussi des crèmes ou gels à base d’acide hyaluronique pour hydrater la paroi vaginale et apaiser les sensations de tiraillement. Votre médecin vous aidera à identifier le traitement le plus adapté à vos besoins et à votre mode de vie.

Utiliser un lubrifiant pendant les rapports intimes 


Cette recommandation n’est pas vraiment un traitement mais une solution d’appoint pour retrouver une sexualité épanouissante. Avez-vous déjà utilisé un lubrifiant ? Que vous soyez ménopausée ou non, c’est un excellent allié pour vos rapports pénétratifs. 


Il en existe pour tous les goûts, toutes les envies, et tous les budgets, à base d’eau, d’huile ou de silicone. Si vous utilisez encore un moyen de contraception (notamment préservatif), assurez-vous que votre lubrifiant soit bien compatible. C’est le produit parfait pour retrouver des rapports intimes plus fluides et raviver votre libido


Il existe également des baumes intimes à appliquer localement sur votre vulve à l’issue d’un rapport pour soulager les éventuelles douleurs ou irritations. N’hésitez pas à vous rendre dans notre onglet “produit” pour découvrir toutes nos recommandations.

Prise en charge complémentaire de l’atrophie vaginale


La photobiostimulation (ou laser) est encore méconnue mais commence à se faire une vraie place dans les parcours de soins en périménopause et ménopause. La lumière rouge (LED) vient booster les capacités régénératrices des cellules du corps, y compris celles du vagin. 


Un traitement en photobiostimulation peut donc aider à ralentir l’atrophie, cicatriser plus rapidement les zones fragilisées et soulager les douleurs vulvaires. Attention toutefois, il ne s’agit pas d’un traitement miracle, il s’adopte en complément d’un accompagnement plus global et doit être réalisé sous forme de cure (plusieurs séances sur plusieurs mois). [6]

L’atrophie vaginale est un symptôme difficile à vivre pendant la ménopause. Il vous affecte sur le plan physique, psychique et sexuel. 


Dès ses premières manifestations, nous vous invitons donc à en parler à un professionnel de santé de confiance. L’objectif est d’amorcer une transition en douceur vers la ménopause en mettant en place un traitement global, qui respecte vos besoins et votre rythme. La vie ne s’arrête pas du tout à la ménopause, continuez d’entreprendre, de profiter de votre vitalité et de vous réinventer.

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Coline Levin

Rédactrice spécialisée en santé de la femme

Sources

[1] Ménopause, Une meilleure sécurité d’utilisation des traitements hormonaux, Inserm, 2023

[2] Syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), Association des urologues du Canada, 2024

[3] Le syndrome urogénital de la femme ménopausée : quelle conséquence sur la vie sexuelle ? Claude Hocke, chirurgien gynécologue (Bordeaux)

[4] Approche symptomatique des douleurs sexuelles chroniques, Pelvic sexual pain, Association urologique de France

[5] Syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). RPC les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, Volume 49, Issue 5, May 2021, Pages 394-413, C. Hocké, M. Diaz, V. Bernard, S. Frantz, M. Lambert, C. Mathieu, M. Grellety-Cherbero

[6] Bénéfices et risques du THM Focus Traitement du SGUM 73 emes JPIP, Faculté de Pharmacie, 2022, N Chabbert-Buffet* D Hill

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