Sommaire
Comment fonctionne l'homéopathie ?
L'homéopathie peut-elle apaiser les symptômes de la préménopause ?
Dès la préménopause, l’apparition de symptômes physiques, psychiques et émotionnels peuvent avoir de vrais impacts sur votre vie. Les coupables ? Vos hormones sexuelles (œstrogène et progestérone) qui chutent dans cette période.
Même si vous n’êtes pas encore officiellement ménopausée, il est essentiel d’explorer toutes les pistes thérapeutiques pour soulager vos symptômes et préserver votre autonomie. Si le THM (Traitement Hormonal de la Ménopause) est de plus en plus prescrit pour son approche globale, ce n’est pas la seule option possible.
Il existe différentes solutions complémentaires ou alternatives pour celles qui ne veulent ou ne peuvent pas suivre de traitement hormonal. Aujourd’hui, on explore le pouvoir de l’homéopathie : une super piste à explorer au début de votre pré ménopause pour soulager les symptômes sans vous lancer directement dans un traitement médicamenteux. On vous explique comment ça marche.

La préménopause, aussi appelée périménopause, est la période qui précède la ménopause. Elle dure entre 4 et 7 ans en moyenne, mais peut être plus longue chez certaines femmes (jusqu’à 10 ans parfois).
Concrètement, durant cette période, vos taux d’œstrogène et de progestérone commencent à diminuer. Ces hormones jouent un rôle clé dans le maintien de votre système osseux, cardiovasculaire, vasomoteur, intime et de votre cycle menstruel.
La première manifestation de la préménopause, c’est donc souvent des cycles menstruels anarchiques. Dans un premier temps, la progestérone chute et les cycles sont plus courts, voire plus abondants. Dans un second temps, l’œstrogène chute et les cycles se font de plus en plus longs, jusqu’à disparaître entièrement. Vous êtes officiellement ménopausée lorsque vous n’avez pas eu vos règles pendant 12 mois consécutifs. [1]
La préménopause s’accompagne d’un ensemble de symptômes physiques et psychiques que l’on associe aussi à la ménopause. En plus des cycles irréguliers évoqués précédemment, certaines femmes souffrent d’un SPM (syndrome prémenstruel) plus violent jusqu'à l’arrêt total des règles. [2]
Parmi les symptômes qui peuvent vous mettre sur la piste de la ménopause, on retrouve :
Le THM est à ce jour le seul remède qui permet une prise en charge globale. Composé d’hormones de synthèses, il vient pallier la carence hormonale et protéger l’ensemble du système. Cependant, ce traitement n’est pas toujours prescrit en préménopause, les médecins préfèrent attendre que les symptômes soient suffisamment installés ou que la ménopause soit diagnostiquée pour le mettre en place. Si c’est votre cas, l’homéopathie est une bonne piste à explorer pour une prise en charge symptomatique rapide.
Concrètement, comment fonctionne l’homéopathie ? Cette prise en charge fonctionne sur le principe de similitude, découvert au début du XIXème siècle par Samuel Hahnemann. Cela consiste à soigner la maladie ou le symptôme en administrant au patient “ce qui est semblable à la maladie ou au symptôme”.
L’idée est de vous induire une toute petite dose de ce qui peut provoquer les symptômes pour inviter votre corps à les combattre plus activement.
Cette dose microscopique est obtenue après dilution progressive d’une substance active appelée “souche” qui peut être d’origine animale, végétale ou minérale. [3]
Autre grand principe de l’homéopathie : il s’agit d’une approche personnelle et sur-mesure. Il n’existe donc pas de protocole homéopathique figé. Les recommandations de votre professionnel de santé dépendent de vos symptômes, de vos antécédents et de votre situation globale.
À noter que depuis 2019, les traitements homéopathiques ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie, sur décision de la Haute Autorité de Santé. Cet axe thérapeutique n’étant pas prioritaire dans le traitement de nombreuses maladies ou symptômes.
Dès la préménopause, 87 % des femmes expriment au moins 1 symptôme lié à la carence hormonale. L’homéopathie n’est pas un traitement hormonal substitutif mais vient soutenir le corps pendant cette période de transition et apaiser l’expression de certains symptômes. Elle est notamment recommandée si vous souffrez de bouffées de chaleur, d’un syndrome prémenstruel ou de stress accru.
Les solutions homéopathiques se présentent souvent sous la forme de petites pastilles ou de billes à laisser fondre sous la langue.
Deux niveaux de prise en charge sont possibles :
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Pour explorer le pouvoir de l’homéopathie sur les symptômes de préménopause, nous nous appuyons sur les résultats d’une étude quantitative menée sur une quarantaine de femmes [4] et sur les conclusions d’une thèse en pharmacologie soutenue à Bordeaux [5].
Homéopathie et bouffées de chaleur
Entre 40 et 70 % des femmes présentent des bouffées de chaleur dès la préménopause. Ces troubles dits « climatériques » sont liés à un déséquilibre du réflexe vasomoteur, lui-même induit par les fluctuations hormonales. Ils peuvent altérer significativement la qualité de vie, notamment lorsqu’ils sont fréquents ou nocturnes.
L’homéopathie apparaît ici comme une piste intéressante à explorer pour réduire l’intensité et la fréquence de ces bouffées de chaleur. Les résultats de l’étude menée sur une quarantaine de femmes montrent une amélioration significative après prise en charge homéopathique.
Sur le plan de l’intensité des symptômes, le score moyen est passé de 5/20 avant traitement à 15,1/20 après traitement. Concernant la fréquence des bouffées de chaleur, le score moyen est passé de 6/20 à 15,4/20.
Le taux de satisfaction rapporté est également notable :
Certaines associations de souches semblent corrélées à de meilleurs résultats, notamment :
Ces données suggèrent que l’homéopathie peut constituer une option pertinente dans la prise en charge symptomatique des bouffées de chaleur en préménopause, en particulier lorsque les symptômes sont modérés à gênants.
L’homéopathie agit-elle sur le SGUM ?
En préménopause, l’objectif est souvent d’apaiser à la fois les troubles du cycle, le syndrome prémenstruel et les premières manifestations du SGUM (syndrome génito-urinaire de la ménopause). Le SGUM regroupe un ensemble de symptômes liés à l’intimité : sécheresse vaginale, souvent associée à une baisse de la fréquence des rapports et de la libido, mais aussi irritations, douleurs à la miction, douleurs abdominales et exposition accrue aux infections urinaires.
Selon la thèse pharmacologique analysée, l’approche homéopathique est proposée comme adjuvante, notamment lorsque les traitements locaux sont insuffisants ou refusés. Les résultats montrent une satisfaction chez environ 55 à 56 % des patientes. L’amélioration est souvent partielle, avec un niveau de satisfaction global inférieur à celui observé pour les bouffées de chaleur, mais néanmoins cliniquement pertinent pour certaines femmes.
Les souches les plus fréquemment associées à une amélioration du SGUM sont :
Ces éléments confirment que l’homéopathie peut trouver sa place dans une prise en charge globale et individualisée du SGUM en préménopause, même si ses effets restent variables selon les patientes.
Homéopathie et fatigue à la ménopause
La fatigue et les troubles neuropsychiques sont fréquents durant la préménopause et la ménopause. Irritabilité, anxiété, troubles de l’humeur et troubles du sommeil sont régulièrement rapportés et participent largement à l’altération de la qualité de vie.
L’approche homéopathique décrite dans la thèse pharmacologique repose sur une prise en charge centrée sur le profil émotionnel, la réactivité au stress et les modalités psychiques propres à chaque femme. Il s’agit moins de traiter un symptôme isolé que de soutenir l’équilibre global.
Parmi les médicaments de référence cités :
Les données cliniques rapportent principalement une amélioration qualitative et subjective, sans quantification chiffrée directe. La thèse souligne que ces symptômes sont souvent plus sensibles à une approche globale qu’à un traitement strictement symptomatique.
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Les solutions hormonales visent à pallier la carence en œstrogènes et en progestérone. Le THM propose une approche globale qui permet de soulager l’ensemble des symptômes, y compris le SGUM, là où l’homéopathie montre parfois ses limites.
La mise en place d’un traitement hormonal dépend de votre état de santé, de vos antécédents et des recommandations de votre médecin. En complément ou en alternative, l’application locale d’œstrogènes est particulièrement efficace contre la sécheresse vaginale et les symptômes d’irritation liés à l’atrophie des muqueuses, avec un bénéfice important sur le confort intime.
L’hygiène de vie reste un pilier essentiel de la prise en charge de la préménopause. Le tabac et l’alcool sont associés à une augmentation de l’intensité des symptômes et à une exposition accrue aux maladies cardiovasculaires.
La pratique régulière d’une activité physique aide à lutter contre la prise de poids, à stabiliser le métabolisme, à entretenir la masse musculaire et à prévenir l’ostéoporose.
Enfin, une alimentation équilibrée de type méditerranéen, associée à une hydratation suffisante, apporte les nutriments nécessaires pour soutenir l’organisme durant cette période de transition hormonale.
Si vous souhaitez explorer l’homéopathie pour apaiser vos symptômes de préménopause, vous savez désormais par où commencer. N’hésitez pas à demander l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien avant d’investir dans un traitement.

Coline Levin
Rédactrice spécialisée en santé de la femme
Sources
[1] C’est quoi la préménopause, Inserm, 2023
[2] Dossier ménopause, Inserm, 2023
[3] Les médicaments homéopathiques, Ministère de la Santé, 2022
[4] La place de l’homéopathie dans le traitement de la ménopause, Coraline Prot, soutenir en 2019
[5] Les Troubles De La Ménopause : Prise En Charge Et Place De L’homéopathie, Laura Minet, soutenue en 2015

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