Sommaire
Les causes possibles des douleurs mammaires
Nos conseils pour réduire vos douleurs mammaires
Probiotiques vaginaux et ménopause
Probiotiques vaginaux et préménopause
La prise de probiotiques vaginaux suscite de plus en plus d’intérêt pour la santé intime des femmes, à des périodes clés qui représentent des chamboulements hormonaux qui vont venir déséquilibrer la flore, comme par exemple pendant la préménopause et la ménopause. Mais que sont-ils exactement ? Comment fonctionnent-ils et quels sont leurs bienfaits pour la flore vaginale ? Leur prise est-elle vraiment utile ou est-ce du marketing ? Quelle quantité faut-il consommer ? Dans cet article, nous faisons le point sur ce sujet pour vous aider à mieux comprendre leur rôle et leur utilisation.
Notre corps contient des milliards de milliards de bactéries (qui forment le microbiote) à différents endroits qui participent à notre confort et à notre santé : intestinale (microbiote intestinal), dermatologique (microbiote de la peau), buccale, vaginale... Nous avons acquis ces bactéries à notre naissance (microbiote de la mère qui passe sur l'enfant), et ensuite par différents autres moyens notamment alimentaires. Le microbiote est un équilibre relativement instable entre des bonnes bactéries qui nous protègent, et des mauvaises, qui sont freinées dans leur développement par les bonnes.
Les probiotiques sont de manière plus générale des produits contenant des quantités importantes mesurées en "ufc" (ufc signifiant : unité formant colonie) de bonnes bactéries. Il existe des probiotiques différents en fonction de leur zone d'action : les probiotiques intestinaux pour protéger la flore intestinale si vous avez des troubles du transit, et les probiotiques vaginaux si vous avez un déséquilibre de la flore vaginale (vaginose) sont les produits les plus répandus.
Qu’est-ce qu’un probiotique vaginal ?
Les probiotiques vaginaux sont des produits contenant des grandes quantités de micro-organismes vivants, généralement des lactobacilles (par exemple des lactobacillus rhamnosus ou crispatus), qui contribuent à rétablir et maintenir l’équilibre naturel de la flore vaginale. Ils se présentent sous forme de capsule, ovule ou gélule à insérer directement dans le vagin, ou parfois à prendre par voie orale.
Le vagin est naturellement peuplé de milliards de bactéries « amies », principalement des lactobacilles, qui produisent de l’acide lactique. Cela permet de maintenir un pH acide (autour de 3,8 à 4,5), hostile aux germes pathogènes. Mais divers facteurs — comme les antibiotiques, les fluctuations hormonales, le stress ou certaines infections — peuvent déséquilibrer cette flore et favoriser des désagréments comme les mycoses ou vaginoses.
Qu'est ce qu'une mycose ? Qu'est ce qu'une vaginose ?
La mycose est une infection provoquée par un champignon. Les symptômes sont des démangeaisons, des odeurs désagréables, une diminution du confort vaginal. La vaginose est un déséquilibre de la flore : il n'y a pas assez de bactéries lactobacillus ce qui favorise l'apparition d'infections.
Pourquoi utiliser des probiotiques vaginaux ?
L’utilisation de probiotiques avec prise de lactobacillus pour le vagin peut être bénéfique dans plusieurs situations :
✅ Prévenir ou traiter les infections vaginales : notamment les vaginoses bactériennes ou les mycoses récidivantes.
✅ Restaurer les milliards de bactéries de notre flore vaginale après un traitement antibiotique : pour limiter le risque de déséquilibre.
✅ Soulager les irritations et inconforts intimes liés à une flore fragilisée.
✅ Préparer le vagin avant certaines interventions médicales ou pendant la grossesse (sur avis médical).
Les études montrent que les probiotiques contenant des souches de Lactobacillus crispatus, Lactobacillus rhamnosus ou Lactobacillus reuteri sont particulièrement efficaces pour favoriser un microbiote vaginal sain.
Comment utiliser les probiotiques vaginaux ?
Les probiotiques vaginaux peuvent être utilisés en cure ponctuelle ou en prévention, selon les recommandations d’un professionnel de santé. Voici quelques conseils :
- Choisissez un produit spécifiquement formulé pour la flore vaginale, avec des souches adaptées.
- Respectez la posologie indiquée sur la notice.
- En général, la cure dure entre 5 et 10 jours, mais elle peut être prolongée en cas de récidives.
- En prévention, une utilisation mensuelle, par exemple après les règles, peut suffire.
Attention : les probiotiques ne remplacent pas un traitement médical en cas d’infection sévère. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez un médecin ou une sage-femme.
Quelques précautions à prendre
Bien que les probiotiques vaginaux soient généralement bien tolérés, il est conseillé de :
- Ne pas les utiliser en cas d’allergie aux composants.
- Vérifier leur compatibilité avec d’autres traitements en cours.
- Les conserver dans des conditions optimales (certains nécessitent d’être réfrigérés).
En résumé
Les probiotiques vaginaux peuvent être un allié précieux pour restaurer et préserver l’équilibre de la flore intime. En renforçant la présence des « bonnes » bactéries, ils aident à prévenir les infections et à maintenir un confort intime au quotidien. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien ou votre médecin pour choisir le produit le mieux adapté à vos besoins. Comme les probiotiques sont un produit marketing à la mode, vous trouverez plein de références avec une formule différente en pharmacie ou sur internet, des made in France, des produits bio, vegan etc... avec des prix très variables, des formes différentes (gélules...), des souches différentes (rhamnosus, crispatus...) avec des quantités d'ufc différentes.
Notez qu'en France et de manière générale en Europe, la réglementation européenne interdit désormais la prescription des probiotiques vivants par voie vaginale, vous ne trouverez donc que des probiotiques par voie orale (qui vont quand même venir s'implanter dans le vagin) en France, sous forme de gélules ou de comprimés.
Probiotiques vaginaux et ménopause : efficacité prouvée ou marketing ?
À la ménopause, la diminution des œstrogènes entraîne souvent une baisse des lactobacilles dans la flore vaginale, rendant le milieu plus alcalin et propice aux infections ou à l’atrophie vaginale. C’est pourquoi les probiotiques vaginaux sont parfois proposés aux femmes ménopausées pour restaurer cet équilibre.
Mais que disent les études ? Plusieurs recherches suggèrent un intérêt réel : par exemple, une revue de la littérature par Falagas et al. (2007) a montré que certaines souches de lactobacilles améliorent les symptômes d’inconfort vaginal, y compris chez les femmes ménopausées. Plus récemment, une étude publiée en 2015 dans Climacteric (Fugère et al.) a observé que des probiotiques en association avec un traitement local hydratant pouvaient améliorer la flore vaginale et diminuer la sécheresse vaginale.
Cependant, les preuves d'efficacité du probiotique restent limitées et hétérogènes : les échantillons sont souvent petits, les durées d’études courtes et les résultats varient selon les souches utilisées. La Société Internationale pour l’Étude de la Santé Sexuelle de la Femme (ISSWSH) reconnaît que les probiotiques peuvent être utiles, mais souligne que les traitements hormonaux locaux restent plus efficaces pour traiter la sécheresse sévère ou l’atrophie vaginale.
En résumé : un traitement probiotique avec des probiotiques vaginaux chez les femmes ménopausées semble prometteur et appuyé par des données scientifiques préliminaires, mais leur efficacité exacte n’est pas encore aussi solidement démontrée que d’autres traitements. Il est donc conseillé de les utiliser en complément, et toujours après avis médical, plutôt que comme solution unique.
Le traitement de référence pour la sécheresse vaginale chez la femme ménopausée est plutôt de combiner un hydratant vaginal (par exemple à base d'acide hyaluronique) avec un traitement hormonal local à base d'oestrogènes pour rétablir la trophicité.
Probiotiques vaginaux et préménopause : utiles ou effet marketing ?
Pendant la préménopause (ou périménopause), les fluctuations hormonales peuvent déjà perturber la flore vaginale : cycles irréguliers, baisse progressive des œstrogènes, sécheresse ou infections plus fréquentes. Les probiotiques vaginaux (sous forme d'ovule, de gélules) sont donc parfois proposés à cette étape pour prévenir ou atténuer ces désagréments.
Les données scientifiques chez les femmes préménopausées sont plus robustes que chez les femmes ménopausées, car de nombreuses études incluent des femmes en âge de procréer ou en préménopause. Par exemple, une méta-analyse de Huang et al. (2014, Journal of Lower Genital Tract Disease) a montré que les probiotiques vaginaux peuvent réduire les récidives de vaginose bactérienne et améliorer la composition de la flore chez des femmes non ménopausées. Une autre étude (Reid et al., FEMS Immunology & Medical Microbiology, 2001) a démontré que des souches de Lactobacillus rhamnosus et Lactobacillus reuteri rétablissent efficacement la dominance des lactobacilles, favorisant un environnement sain.
En résumé : chez les femmes en préménopause, les probiotiques vaginaux ont démontré une efficacité pour prévenir et traiter certains déséquilibres microbiens, comme les vaginoses bactériennes ou les mycoses récidivantes. Ils ne remplacent pas un traitement médical lorsque nécessaire, mais peuvent être un complément intéressant. Attention néanmoins à choisir des souches cliniquement testées et à demander conseil à un professionnel de santé pour le choix de vos gélules et vous aider à savoir quelle quantité prendre en ufc.
Les prix de gélules de probiotiques vaginaux coûtent en général entre dix et vingt euros. En général chaque gélule contient des milliards d'ufc, et les gélules contiennent également des vitamines (par exemple de la vitamine B12 ou de la vitamine B2). Attention si vous avez des problématiques de flore vaginale ne vous trompez pas en achetant des probiotiques pour la flore intestinale ce ne sont pas tout à fait les mêmes souches !
4000 contenus en plus sur l’application Omena
- 89 % de nos utilisatrices ont réduit leurs symptômes
- 94 % ont appris des informations essentielles sur la (péri)ménopause.
Laure Blondel
Expert nutritionniste
Sources
Falagas ME et al., “Probiotics for prevention of recurrent vulvovaginal candidiasis: a review”, J Antimicrob Chemother, 2007.
Fugère P et al., “Efficacy of local estrogen therapy and vaginal probiotics in postmenopausal women with vaginal atrophy”, Climacteric, 2015.
ISSWSH Guidelines on Vulvovaginal Atrophy, 2018.
Huang H et al., “Efficacy of Lactobacilli to Treat Vaginal Infections: A Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials”, J Low Genit Tract Dis, 2014.
Reid G et al., “Oral probiotics can resolve urogenital infections”, FEMS Immunol Med Microbiol, 2001.
Les articles qui pourraient vous intéresser
Andropause et bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont des sensations de chaleur qui peuvent toucher les femmes pendant la ménopause. Beaucoup d’hommes pensent...
Sport à la ménopause
La pratique d’une activité physique régulière est importante tout au long de la vie, mais en particulier au moment de la ménopause, pour de nombreuses raisons
L'andropause et consommation d'alcool
L'alcool est un des facteurs de risques d’aggravation des symptômes de l’andropause (libido, perte de masse musculaire, fatigue…)
4000 contenus de plus exclusivement sur l’application Omena!
89 % de nos utilisatrices ont réduit leurs symptômes, et 94 % ont appris des informations essentielles sur la (péri)ménopause.
Commencez votre programme personnalisé aujourd'hui.
Inscrivez-vous à notre newsletter
pour tout savoir sur votre (péri)ménopause
Des conseils, de nouveaux contenus sur l’app... tout pour vous accompagner durant cette période de votre vie.
Pas de spam. Recevez des conseils 1 fois par semaine
