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HM et augmentation du cancer du sein : d’où vient le mythe ?
Ce qu’il faut savoir avant de prendre le THM
Le THM, ou traitement hormonal de la ménopause (autrefois appelé traitement substitutif de la ménopause), fait beaucoup parler de lui depuis une vingtaine d’années. Pourquoi ? C’est la seule solution médicamenteuse qui permet une prise en charge globale des symptômes de ménopause et il est sujet à de nombreuses interrogations.
Au début des années 2000, certaines études sont venues semer le trouble sur la réputation du THM en évoquant ses effets secondaires indésirables, comme l’augmentation du risque de cancer du sein ou de l’ovaire.
Cela explique pourquoi aujourd’hui encore, seulement 6 % des Françaises ont adopté le THM. [1]
Dans cet article, nous vous aidons à comprendre quels sont les effets avérés du THM et si les craintes qui l’entourent sont fondées. Un contenu indispensable pour toutes celles (et ceux) qui se posent des questions sur la prise en charge de la ménopause et qui ont besoin d’un éclairage à ce sujet. .

Le traitement hormonal de la ménopause a été inventé et popularisé dans les années 90 dans les pays développés. Concrètement, il est composé d’hormones sexuelles de synthèse (œstrogène et progestérone) et vient pallier les conséquences de la carence hormonale induite par la ménopause. Il agit sur l’ensemble de votre système : le cerveau, les os, le cœur, les muscles et apaise les symptômes connus de la ménopause : les troubles du climatère, la sécheresse vaginale, les troubles du sommeil…
Le THM est à ce jour la seule solution globale qui peut être proposée aux 17 000 femmes ménopausées en France.
Problème : très peu d’entre elles ont sauté le pas, notamment à cause des mythes qui entourent la réputation du THM depuis le début des années 2000. Elles craignent notamment une plus grande vulnérabilité face au cancer du sein, des ovaires, et aux maladies cardiovasculaires.
“ Et si l' histoire du THM (traitement hormonal de la ménopause) m'était contée ? Une belle histoire si l'on considère tous les bénéfices de ce traitement et l'amélioration démontrée de la qualité de vie des femmes qui l'utilisent, mais aussi une histoire tragique en lien avec l'interruption brutale et prématurée de sa prescription et l'association supposée de sur-risque cardiovasculaire et cancérologique mammaire.” [2]
On vous explique d’où viennent ces idées sur le THM.
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Au début des années 90 le WHI (Women’s Health Initiative) lance une grande étude portant sur les effets du THM. L’enquête est menée sur des patientes ménopausées, âgées de 50 à 79 ans. Elle est arrêtée précocement après moins de 6 ans de traitement à cause de l’augmentation inquiétante de cancers du sein dans l’échantillon étudié. Les résultats de l’étude sont publiés en 2002 et ravagent complètement la réputation du THM. En quelques mois, le volume de vente du traitement s’effondre de 77 %.
Le problème, c’est que les résultats ne précisent pas dans quelles conditions cette enquête a été réalisée. Dans les faits, les conclusions ne sont pas exploitables et non généralisables à l’ensemble de la population. Voici pourquoi :
Il faut attendre 2017 pour que des études complémentaires menées dans de bonnes conditions viennent réhabiliter le THM et faire émerger les bénéfices de ce traitement, complètement passés sous silence lors de la première enquête. Pourtant, dès la fin des années 90, le WHI avait aussi pu observer les effets positifs du THM :
Depuis la publication de la première enquête, les médecins et organismes de santé se mobilisent pour balayer les idées reçues sur le THM et inviter les femmes ménopausées à considérer cette option.
Et concernant le cancer du sein ? L’étude a aussi prouvé que lorsque le THM était pris dans de bonnes conditions, il ne constituait pas un facteur aggravant.
En France, les hormones de synthèse (et en particulier l'œstrogène) peuvent être administrées sur plusieurs modes :
Dans son rapport publié en 2025, la Haute Autorité de Santé (HAS) réaffirme que l'administration d’estrogènes par voie cutanée est moins à risque (cancer et maladies cardiovasculaires) que l’administration par voie orale. [3]
C’est d’ailleurs toujours le mode de prescription privilégié aujourd’hui pour toutes les femmes ménopausées (qui n’ont pas eu leurs règles pendant 12 mois consécutifs) ou pour les femmes préménopausées qui souffrent de symptômes très incommodants.
Pour rappel, le THM est en général prescrit rapidement après le diagnostic de ménopause pour une durée de traitement de 5 à 10 ans.
La posologie, la durée et le mode d’administration du THM sont strictement individualisés. Ils dépendent notamment du mode de vie, des antécédents médicaux et des éventuelles comorbidités.
Parmi les effets indésirables possibles, le plus souvent transitoires et non systématiques, on retrouve :
Concernant les risques souvent mis en avant :
Les études les plus récentes suggèrent par ailleurs que l’augmentation du risque de cancer du sein et des maladies cardiovasculaires est avant tout liée à l’âge, et non directement à la prise du THM lorsque celui-ci est correctement prescrit.
Le THM reste néanmoins déconseillé dans certaines situations médicales, notamment en cas de :
C’est pourquoi un bilan médical complet est toujours réalisé avant toute prescription afin d’identifier d’éventuelles contre-indications et d’adapter le traitement au profil de chaque femme. [5]

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En complément ou indépendamment du THM systémique, il est possible d’avoir recours à des traitements hormonaux locaux, notamment à base d’œstrogènes :
Ces traitements locaux peuvent être associés à l’utilisation de lubrifiants, qui ne sont pas hormonaux mais constituent une aide simple et efficace pour limiter les rapports douloureux.
À ce jour, le THM reste la seule solution permettant une prise en charge globale de la carence hormonale liée à la ménopause.
En revanche, il existe des alternatives non hormonales, comme certains compléments alimentaires, qui agissent principalement sur des symptômes ciblés (bouffées de chaleur, troubles du sommeil, irritabilité…). Leur intérêt dépend donc des symptômes qui vous incommodent le plus.
Parmi eux, Sérélys s’appuie sur plusieurs études cliniques randomisées versus placebo, démontrant une efficacité significative chez les femmes en périménopause ou ménopausées, avec notamment :
En résumé, le choix entre THM, solutions complémentaires ou alternatives doit toujours se faire au cas par cas, en fonction de vos symptômes, de votre âge, de vos antécédents et de vos priorités. L’essentiel reste de ne pas rester seule face à la ménopause : un dialogue éclairé avec un professionnel de santé permet aujourd’hui d’envisager des solutions efficaces, sûres et adaptées.
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Coline Levin
Rédactrice spécialisée en santé de la femme
Sources
[1] Dossier ménopause, Inserm, 2023
[2] Traitement hormonal de la ménopause : le retour !Menopausal hormone therapy: I am back!, G. Chene
Opinions on drugs - Posted on Oct 14 2025
[4] L’influence des traitements hormonaux sur le risque de cancer du sein, e3n
[5] Recommandations Ménopause, Vidal, 2025

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